6.5.1. le pusillanime
le pusillanime, en effet, bien qu'il soit digne de certains avantages, se prive lui-même de ce qu'il mérite et il a l'air d'avoir à se reprocher quelque chose de mal, dès lors qu'il ne se juge pas digne de ces biens-là. Par ailleurs, il donne aussi l’impression de ne pas se connaître lui-même. Car il aspirerait sinon, à ce qu'il mérite, puisque ce sont des biens qu'il mérite !
Et pourtant, ces sortes de gens ne sont pas, semble-t-il, des idiots, mais plutôt des timides. Toutefois, la sorte d'opinion qu'ils ont d'eux-mêmes semble les rendre encore pires ! Chacun dans son genre, vise en effet à ce qui est conforme à sa dignité. Or eux, ils renoncent même à leurs actions lorsqu'elles sont belles, et à leurs occupations sous prétexte qu'ils en sont indignes. Et pareillement du reste, ils renoncent aux bien extérieurs.
source: éthique à Nicomaque
Aristote, ce khey qui tape toujours dans le mille, 2000 ans après !
Les "issou" placé discrètement dans la cité !